Sur les traces et l’histoire de … Jean Louis Benjamin GOUDARD, un soldat Ardéchois au coeur du conflit Franco-Prussien de 1870 !
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décembre 13, 2020

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Loïc Duchamp

La famille Goudard, une famille aux racines Annonéennes depuis le 17ème siècle !

Direction Annonay, aujourd’hui je vous emmène sur les traces et l’histoire du soldat Jean Louis Benjamin Goudard, premier soldat tué lors du conflit Franco Prussien de 1870. C’est en effet à Annonay, plus grande commune de l’Ardèche située dans le Haut-Vivarais que le soldat Goudard est né le 4 Décembre 1843. Cette famille est installée depuis 7 générations à Annonay, elle est composée de Maçons, Granger attendez je précise (en charge de l’entretien d’une grange), il y’avait forcément des agriculteurs. A cette époque là beaucoup de nos ancêtres travaillaient la terre ou avaient des métiers manuels, donc rien d’anormal pour cette famille Ardéchoise.

La naissance de Jean Louis Benjamin et le mariage de ses parents

L’enquête commence donc sur le site des Archives départementales de Privas où l’on retrouve son acte de naissance qui est numérisé. Jean Louis Benjamin est le fils de Jean Baptiste Goudard, Maçon tout comme son propre père et de Marie Anne Deygas, mariés le 24 Novembre 1830 à Annonay. J’ai pu avoir accès à leur acte de mariage sur le site des archives départementales de l’Ardèche comme vous ne le savez peut être pas une grande partie des archives sont numérisées.

La fratrie de Jean Louis Benjamin

Jean Louis Benjamin, est le 7ème enfant du couple né d’une fratrie de 10 enfants ! L’écart d’âge entre l’aînée et la benjamine est de 21 ans !
C’est donc au sein d’une grande famille que Jean Louis Benjamin Goudard grandit. On peut imaginer dans les années 1850 que le petit Jean Louis Benjamin vivait une enfance et une adolescence classique car je n’ai pas pu retrouver d’archives de la vie quotidienne à cette époque.

La vie d’adulte de Jean Louis Benjamin et sa carrière militaire

On peut imaginer dans les années 1850 que le petit Jean Louis Benjamin vivait une enfance et une adolescence classique car je n’ai pas pu retrouver d’archives de la vie quotidienne à cette époque. Jean Louis Benjamin Goudard est devenu boulanger, il n’a pas souhaité exercer le même métier que son père, c’est curieux ?  En principe à cette époque un des fils reprenait forcément le flambeau, que s’est il passé, cela reste un mystère ! A quoi pouvait-il bien ressembler ? Son matricule militaire fut trouvé aux archives départementales de Privas et malheureusement à cette époque, le matricule n’est pas très précis concernant la description physique des soldats, il ne nous livre que sa profession et sa taille, 1m67.

Ca c’est une information de taille !

Comme tous les jeunes de cette époque à 20 ans, il doit faire son service militaire, il fut incorporé dans la classe 1863, quelques années avant le début de la guerre ! Le conflit Franco-Prussien débute le 19/07/1870, je vous explique rapidement qui étaient les gentils et qui étaient les méchants dans cette histoire. La Prusse, actuellement l’Allemagne déclare la guerre à la France pour une question d’occupation de territoire, Otto Von Bismarck provoque Napoléon III qui tombe dans le piège et entre en guerre !

La mort de Jean Louis Benjamin Goudard

Jean Louis Benjamin se trouve sur la bataille de Forbach, petite ville de Moselle située à la frontière de l’Allemagne, imaginez un jeune homme de 26 ans perdu loin de sa famille dans un territoire sur lequel il vient d’arriver, baïonnette chargée, tremblant de peur mais content de servir son pays ! Je vous invite à écouter le Court Métrage 1870 réalisé au Bourg St Léonard en 2016 par Fabien Drugeon.

Court métrage 1870 de Fabien Drugeon

 Il est grièvement touché lors de cette bataille et succombe à ses blessures. Il est le tout premier soldat Français à périr sous le feu des soldats Prussiens, le 22/07/1870 à Forbach, soit 4 jours après le début du conflit. C’est par courrier que la famille apprend la terrible nouvelle et par la même occasion reçoit une somme d’argent 1 an et demi plus tard ! Comme dit ma grand-mère, ce n’est point la somme d’argent versé par l’état Français qui peut réparer le chagrin de la perte d’un enfant !

Vous pouvez découvrir sa déclaration de succession suite à son décès.

Le décès de son père quelques années plus tard …

Retournons à Annonay dans la famille de notre fameux soldat.
Le père veuf s’occupe des derniers enfants à charge, dans la maison familiale située au 25 Rue Boissy d’Anglas, où il meurt presque huit ans plus tard, le 25/02/1878 à Annonay.
Attention, délectation de généalogiste !
J’ai pu constater une erreur sur son acte de décès, les parents mentionnés ne sont pas les bons.
C’est en trouvant sa déclaration de succession que je suis convaincu que ledit Jean Baptiste Goudard est bien l’époux de Marie Anne Deygas ! Tous deux parents de notre soldat !
Pour retrouver cette déclaration de succession, il a fallu aller rechercher au sein des archives départementales de Privas, les enregistrements des décès qui donnent par la suite les déclarations de successions quand ces dernières ont bien été rédigées, dès fois elles passent à la trappe !

Qui peut donc hériter des biens de Jean Baptiste Goudard après sa mort ?

Lorsque Jean Baptiste GOUDARD, le père disparait le 25/02/1878, il lui reste encore 6 enfants qui peuvent hériter de ses biens, tous majeurs à ce moment là.
Nous avons en lice 4 garçons et 2 filles.
Jean Baptiste, Auguste, Paul Grégoire, tous les trois tanneurs à Paris.
Antoine, lui est menuisier à Annonay
Madeleine, femme au foyer épouse de Hippolyte CHALAVOUX, Menuisier
Et enfin Augustine, femme au foyer épouse de Louis CLOT qui lui est cultivateur à Annonay.

Que sont-ils devenus ?

On cherche encore à avoir des nouvelles des trois frères parisiens, se sont-ils mariés ont-ils eu des enfants, l’histoire ne le dit pas !
L’enquête continue !

Anecdotes et voyage temporel sur la famille Goudard

Je vais désormais vous raconter une anecdote concernant ses ancêtres paternels : d’où vient le nom Goudard ?
Embarquons dans un voyage vers le XVIIIe siècle.
Joseph Goudard et Marie Anne Gardon, les grands parents paternels du soldat Jean Louis Benjamin, se sont mariés le 18 Janvier 1779 à Annonay.
Lors de leur mariage, un témoin nous intrigue, Marc François Seguin, il est mentionné sur l’acte de mariage qu’il était négociant.
En effet, ce Monsieur est le père de Marc Seguin, ingénieur du premier pont suspendu à Tournon sur Rhône.

En conclusion, les racines de la famille du soldat Goudard s’établissent bien au cœur de la région Annonéenne dès le 17ème siècle, le patronyme Goudard est un nom de famille, représentant la variation de godard qui est un nom de personne d’origine germanique, composé de God qui signifie dieu et hard qui signifie fort et dur.

Vous pourrez découvrir l’émission radio diffusée sur Declic Radio (101.1) « Sur les traces et l’histoire de » prochainement en podcast mp3 sur duchampgeneaservices.com

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Questions fréquemment posées

Est-il possible de remonter une branche quand on ne connaît pas le père biologique d'un enfant naturel ?
Deux cas de figure : la mère a pu laisser des indices à l’hôpital (Hôtel Dieu de Lyon par exemple) le père biologique a pu être présent pour la naissance ou le baptême de l’enfant… Ou malheureusement parfois, le secret fut bien gardé et aucun indice divulgué…
Je suis bloqué dans mes recherches, il y'a des lacunes dans les archives y'a t'il un moyen de remonter malgré tout ?
Les archives paroissiales celles de l’ancien régime effectivement peuvent être lacunaires, en effet il est possible de remonter la piste de ses ancêtres par le biais d’autres archives (actes notariés, travaux d’historien, presse ancienne etc …)
Peut-on retrouver des documents particuliers sur des ancêtres femmes ?
Vous pouvez en effet retrouver dans certaines archives, leur certificat d’études, leur permis de conduire, leur passeport, carte de résistance etc …
Puis je espérer remonter ma lignée d'ancêtres jusqu'à charlemagne ?
La réponse est non de manière certifiée par les actes c’est impossible en revanche par les travaux des historiens concernant les recherches effectuées à travers les siècles passés, il est possible que grâce à ces travaux vous remontiez à Charlemagne mais c’est loin d’être une évidence.
Est-il vrai que nous avons tous des ancêtres nobles ou des branches nobles?
Question très fréquente en généalogie, en réalité bon nombre de personnes ont des ancêtres nobles malheureusement à cause des lacunes dans les archives il est très compliqué d’en retrouver cependant c’est souvent grâce à une ancêtre que l’on retrouve une branche noble appelée aussi sang bleu.
Comment retrouver le passé et l'histoire militaire de mon ancêtre ?

Première chose à faire, rechercher son matricule militaire, ensuite pour approfondir la carrière militaire de votre ancêtre, confiez vos recherches généalogiques à l’étude Duchamp GeneaServices.

Quelle est la différence entre une lignée agnatique et une lignée cognatique ?
Une lignée agnatique cela signifie qu’on s’intéresse à la lignée des hommes d’un individu, c’est-à-dire le père, puis le grand-père, puis l’arrière-grand-père, etc. (dans les ascendants) ou le fils, puis le petit-fils, puis l’arrière-petit-fils, etc. (dans les descendants). La lignée cognatique c’est le contraire c’est uniquement par les femmes.
est il possible de découvrir une affaire criminelle dans sa généalogie ?
La réponse est oui grâce aux articles de la presse ancienne notamment la BNF, Gallica, et bien sûr grâce à la série U des archives, il est possible de retrouver un jugement criminel concernant votre ancêtre qu’il soit victime d’un crime ou coupable.
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