Une enquête sur les traces du couple Jacques LACOSTE & Catherine TEIL sous l’ancien régime à Saint-Symphorien-de-Mahun (07)
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septembre 19, 2021

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Loïc Duchamp

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous invite à partir sur une nouvelle enquête d’un couple de mon ascendance. Il s’agit de Jacques LACOSTE et Catherine TEIL mariés avant 1749.

Avant toute chose, je vais commencer par parler de Saint-Symphorien-de-Mahun, jolie commune Ardéchoise située entre Lalouvesc, Saint Pierre sur Doux, Satillieu et Saint Alban D’Ay !

Saint Symphorien de Mahun | Valday Tourisme (valday-ardeche.com)

Source : Office de Tourisme du Valday

Eglise Romane de Veyrines, faisant partie du territoire de Saint Symphorien de Mahun

Pourquoi ce couple m’a posé quelques difficultés car leur acte de mariage est lacunaire, et apparemment aucun contrat de mariage n’a été passé entre eux.

Cependant avec de la méthode et un peu de logique j’ai pu reconstituer leur ascendance et leur famille respective.

I – Les enfants du couple

Leur première fille Marguerite LACOSTE, mon ancêtre fut baptisée le 28 Juin 1749 à Saint-Symphorien-de-Mahun.

Son parrain a été Claude THEIL du Cros paroisse de Saint Pierre des Macchabées et sa marraine Marguerite BALLANDRAU du lieu du Cros de l’Arzallier paroisse de Saint Symphorien de Mahun. Les témoins présents ont aussi leur importance Jacques BOUDRA et Jacques LACOSTE
Situation géographique du hameau du Cros (De L’Arzallier)

Mais qui sont-ils ?

C’est là où la coutume pour désigner le parrain et la marraine du premier enfant vont nous dévoiler la réponse, il était d’usage sous l’ancien régime de désigner comme parrain et marraine du 1er enfant si ils étaient encore en vie, le grand père maternel ou paternel et la grand mère paternelle ou maternelle.

Claude THEIL en toute logique serait donc le grand père maternel et Marguerite BALANDRAU la grand mère paternelle mais est-ce exact ?

Continuons notre enquête …

Le 3 Septembre 1757, Catherine et Jacques accueillent un fils au sein de leur foyer familial il sera prénommé Jacques !

Son parrain a été Jacques COSTE et sa marraine Anne MOUNIER du lieu du Cros paroisse de Saint Pierre des Macchabées (Saint Pierre sur Doux)

Et si dans ce cas de figure, le parrain était le grand père paternel et la marraine la grand mère maternelle ?

Enfin, le couple aura une fille prénommée Anne baptisée le 5 Janvier 1763 à Saint Symphorien de Mahun, née la veille.

Son parrain a été Pierre BLACHIER du lieu du petit Noyaret paroisse de Saint Symphorien de Mahun et sa marraine Anne TEIL du lieu de Chenevières, paroisse de Saint Pierre sur Doux.

Pierre BLACHIER qui n’est autre que son oncle paternel car il a épousé la soeur de Jacques LACOSTE prénommée Jeanne, le 30 Juin 1750 à Lalouvesc.

Marguerite BALANDRAU est ici citée comme la mère de la mariée, le père de la mariée étant Jacques LACOSTE.

2 – Des hypothèses d’ascendance à vérifier

Allons vérifier les hypothèses que nous avons évoqué plus haut, qui est donc Anne MOUNIER ?

La réponse se trouve dans le registre paroissial de Saint Pierre sur Doux.

Anne MOUNIER a épousé Claude THEIL, le 2 Février 1712 à Saint Pierre sur Doux.

Voyons voir désormais les enfants du couple, ont ils une fille prénommée Catherine après leur mariage ?

La première fille du couple se prénommera Anne, elle fut baptisée le 17 Novembre 1712, née la veille à Saint Pierre sur Doux (Attention 9 signifie novembre et pas septembre)

Son parrain a été Jean THEIL du lieu du Cros et sa marraine Anne GUERY mais en réalité GUERIN, sa grand mère maternelle.

Claude THEIL et Anne MOUNIER (MOSNIERMONIER) auront ensuite une fille et eureka elle se prénomme Catherine !

Catherine THEIL a été baptisée le 18 Juin 1714 à Saint Pierre sur Doux, née le 15.

Son parrain a été François MOUNIER de Gaches paroisse de Saint Bonnet le Froid (43) et sa marraine Catherine THEIL du lieu de Garanion aujourd’hui Garagnon paroisse de Satillieu (07)

Et enfin, le couple a eu un fils prénommé Claude THEIL, baptisé le 1er Juillet 1736 à Saint Pierre sur Doux, né le 30 Juin.

Son parrain a été Claude MONIER (MOUNIER) du lieu des Grands Gaches paroisse de Saint Bonnet et sa marraine Marie GAMOUNET du lieu de la Grange paroisse de Saint Pierre sur Doux.

Une autre Catherine THEIL native de Satillieu baptisée le 2 Avril 1734, fille de Jean et Isabeau CATALON (CATARON).

Ses parents à elle se sont mariés le 21 Octobre 1721, mais le curé par étourderie n’a même pas mentionné ladite Isabeau dans l’acte de mariage …

3a – Le décès de Catherine THEIL

Catherine THEIL va tomber malade et décède le 11 Octobre 1771 au hameau du Cros de L’Arzallier et a été inhumée le lendemain, elle est dite âgée d’environ 40 ans mais c’est faux !

Au moment de son décès, comme elle est née en 1714 elle avait 57 ans, à quoi est due cette incohérence sur son âge à son décès, soit elle paraissait plus jeune que son âge, soit sa famille ne savait pas compter … Une autre information est importante sur son acte de sépulture, son mari est encore vivant, d’ailleurs ce dernier ne tarde pas à se remarier …

3b- Le remariage de Jacques LACOSTE avec Jeanne DUCLOS, un an après la mort de sa femme

Jacques épouse en secondes noces Jeanne DUCLOS, le 17 Novembre 1772 à Saint Symphorien de Mahun, il est mentionné fils de « défunts Jacques et Marguerite BALANDRAU« . Son veuvage n’est pas mentionné mais cela était au bon vouloir du curé à l’époque de rappeler le veuvage d’un ou d’une ancêtre.

Le couple aura une fille prénommée Jeanne Marie, baptisée le 9 Septembre 1778 à Saint Symphorien de Mahun.

Son parrain a été François DUCLOS son oncle maternel du lieu des Flods paroisse de Saint Symphorien et sa marraine sa soeur paternelle donc consanguine Anne LACOSTE du lieu de Cros même paroisse.

Avec cette information, nous sommes certains que Anne LACOSTE est la fille de Catherine THEIL et donc par conséquent la demie-soeur de Jeanne Marie !

3c – Le décès de Jacques LACOSTE

Jacques meurt, le 26 Mars 1812 à Saint Symphorien de Mahun, âgé d’environ 75 ans. Ce qui est faux ! Ses deux veuvages sont mentionnés par un signe # au bas de son acte de décès.

Il ne peut pas être décédé à 75 ans car si on calcule la naissance de sa première fille Marguerite LACOSTE en 1749, il aurait eu 12 ans au moment de sa naissance c’est donc impossible ! En réalité, on peut déduire son véritable âge avec le mariage de Jacques LACOSTE et Marguerite BALANDRAU ses parents en date du 7 Février 1730 à Lalouvesc.

S’il est natif de Saint Symphorien de Mahun malheureusement les actes paroissiaux sont lacunaires entre 1699 et 1744.

Cependant Jeanne LACOSTE (COSTE) soeur de Jacques fut baptisée le 10 Août 1732 à Lalouvesc, ses parents Jacques et Marguerite BALANDRAU étaient alors grangiers à Fontanes !

Son parrain a été Jean Pierre BALANDRAU et sa marraine Jeanne BILHION, tous deux habitants de la paroisse de Veyrines.

Sa soeur Geneviève LACOSTE épouse Jean PASQUION, le 21 Février 1757 à Lalouvesc.

Un acte insolite relevé au cours de mes recherches :
Un certain Jean François LACOSTE du lieu de Lalouvesc est dit fils naturel de feu Jean Louis COMBETTE et de Marie DEGACHES, il aurait été recueilli par le couple ?

4 – Conclusion

En conclusion, au cours de cette enquête, une chose m’étonne énormément l’intervalle inter génésique entre chaque enfant du couple Jacques LACOSTE et Catherine THEIL, à mon humble avis, il ne serait pas surprenant que Catherine ait fait des fausses couches et que celles ci ne soient pas mentionnées dans le registre paroissial de Saint Symphorien de Mahun…

Quant à leur mariage je l’estime vers 1748 …

Mais quelque chose me parait étrange la différence d’âge net entre Jacques né après 1730 et Catherine TEIL née en 1714 …

Pourtant tous les éléments liés aux parrains marraines et notamment Anne MOUNIER portent à croire que Catherine THEIL est la fille de Claude THEIL et Anne MOUNIER

J’en déduis donc Catherine THEIL avait peut être épousé un autre homme avant Jacques LACOSTE, le mystère est entier sur ce sujet….

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Questions fréquemment posées

Est-il possible de remonter une branche quand on ne connaît pas le père biologique d'un enfant naturel ?
Deux cas de figure : la mère a pu laisser des indices à l’hôpital (Hôtel Dieu de Lyon par exemple) le père biologique a pu être présent pour la naissance ou le baptême de l’enfant… Ou malheureusement parfois, le secret fut bien gardé et aucun indice divulgué…
Je suis bloqué dans mes recherches, il y'a des lacunes dans les archives y'a t'il un moyen de remonter malgré tout ?
Les archives paroissiales celles de l’ancien régime effectivement peuvent être lacunaires, en effet il est possible de remonter la piste de ses ancêtres par le biais d’autres archives (actes notariés, travaux d’historien, presse ancienne etc …)
Peut-on retrouver des documents particuliers sur des ancêtres femmes ?
Vous pouvez en effet retrouver dans certaines archives, leur certificat d’études, leur permis de conduire, leur passeport, carte de résistance etc …
Puis je espérer remonter ma lignée d'ancêtres jusqu'à charlemagne ?
La réponse est non de manière certifiée par les actes c’est impossible en revanche par les travaux des historiens concernant les recherches effectuées à travers les siècles passés, il est possible que grâce à ces travaux vous remontiez à Charlemagne mais c’est loin d’être une évidence.
Est-il vrai que nous avons tous des ancêtres nobles ou des branches nobles?
Question très fréquente en généalogie, en réalité bon nombre de personnes ont des ancêtres nobles malheureusement à cause des lacunes dans les archives il est très compliqué d’en retrouver cependant c’est souvent grâce à une ancêtre que l’on retrouve une branche noble appelée aussi sang bleu.
Comment retrouver le passé et l'histoire militaire de mon ancêtre ?

Première chose à faire, rechercher son matricule militaire, ensuite pour approfondir la carrière militaire de votre ancêtre, confiez vos recherches généalogiques à l’étude Duchamp GeneaServices.

Quelle est la différence entre une lignée agnatique et une lignée cognatique ?
Une lignée agnatique cela signifie qu’on s’intéresse à la lignée des hommes d’un individu, c’est-à-dire le père, puis le grand-père, puis l’arrière-grand-père, etc. (dans les ascendants) ou le fils, puis le petit-fils, puis l’arrière-petit-fils, etc. (dans les descendants). La lignée cognatique c’est le contraire c’est uniquement par les femmes.
est il possible de découvrir une affaire criminelle dans sa généalogie ?
La réponse est oui grâce aux articles de la presse ancienne notamment la BNF, Gallica, et bien sûr grâce à la série U des archives, il est possible de retrouver un jugement criminel concernant votre ancêtre qu’il soit victime d’un crime ou coupable.
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