J comme Journal de Gallica
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novembre 10, 2025

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Loïc Duchamp

Bonjour à tous 👋

Il est des documents qui, dès la première lecture, vous happent par leur froideur apparente et la tragédie qu’ils renferment.
En feuilletant un vieux Recueil raisonné des arrêts de la Cour de cassation sur Gallica, mon regard s’est arrêté sur un texte d’une autre époque, une affaire dont les mots, figés sur le papier jauni, semblent encore murmurer les échos d’un drame familial oublié.

📜 Affaire : Consorts Vyères contre Consorts Lagouy.
Sous cette formule juridique, presque anodine, se cache un véritable cold case du XIXᵉ siècle — une histoire d’amour, de mort, de transmission et de droit.
Tout commence en 1818, avec un contrat de mariage entre François Vyères et Jeanne Maillet. La mère de la mariée, remariée à un certain Amblard, fait alors don de ses biens à sa fille et à son futur gendre. Un acte de confiance, une promesse d’avenir… jusqu’à ce que la vie — ou plutôt la mort — vienne en troubler l’équilibre.

Car Amblard, devenu veuf, se remarie avec Marianne Guillot. Deux enfants naissent de cette union, mais le destin les frappe aussitôt : tous deux sont déclarés sans vie à l’état civil. Malgré ces tragédies, Amblard rédige un testament en faveur de sa seconde épouse, la femme Lagouy. À sa mort, en 1830, les tensions explosent. Les héritiers du premier mariage — les Vyères — s’estiment lésés et intentent un procès à la famille Lagouy.
Le cœur du litige ? La révocation d’une donation pour “survenance d’enfants”, notion complexe qui mêle droit civil napoléonien, viabilité des nouveau-nés et preuve de la vie.

Derrière ces termes juridiques se dessine une question bouleversante : qu’est-ce qu’un enfant “né vivant” pour la loi ? Et jusqu’où la généalogie peut-elle reconstituer la frontière fragile entre la vie et la mort ?

C’est cette histoire à la fois intime et légale, où se croisent amour, deuil et héritage, que je vous invite à redécouvrir aujourd’hui.
Une plongée dans les archives judiciaires du XIXᵉ siècle, où chaque ligne d’encre raconte le combat des familles pour la mémoire, la transmission et la vérité. ⚖️🕯️

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65073864/f25.image.r=(prOx:%20%22fait%20divers%22%2030%20%22lagouy%22)?rk=21459;2

I. Début de l’enquête, enquêtons ensemble sur les éléments du journal de Gallica …

L’enquête commence par la découverte de l’acte de mariage de Jeanne MAILLET et de François VIEROUX et non pas VYERES !

Le couple s’est marié le 22 avril 1818 à Anneyron (Drôme).

François VIEROUX est désigné fils de François et de Suzanne BOUDIN, Jeanne MAILLET est la fille de Louis et de Jeanne PEROUSE. Jeanne PEROUSE épouse en secondes noces de François AMBLARD.

La question est quel lien peut bien unir les consœurs LAGOUY au couple « VYERESMAILLET » et plus particulièrement qui est cet André AMBLARD qui a épousé Marianne GUILLOT ?

François AMBLARD qui a épousé en secondes noces Jeanne PEYROUSE, leur acte de mariage est retrouvé à Albon, le 2 février 1804.

François AMBLARD était le fils de François et de Françoise BRUNEL,

Jeanne PEYROUZE était la fille de Gabriel PEYROUZE et de Marie CHARLES

Au décès de Jeanne PEYROUZE, François AMBLARD a épousé Marianne GUILLOT, Jeanne PEYROUZE est décédée le 16 avril 1823 à Anneyron (Drôme)

François AMBLARD a donc épousé Marianne GUILLOT après 1823 …

Après recherches, ils se sont mariés le 7 février 1825 à Saint-Clair-sur-Galaure (Drôme).

François AMBLARD était le fils de François et de Françoise BRUNET.

Marianne GUILLOT était la fille de Etienne et de Marianne VASSY.

Les deux enfants du couple sont décédés en 1826 et 1828, il s’agit d’un garçon et d’une fille Marie-Anne puis son frère François.

François AMBLARD est décédé le 20 septembre 1831 à Anneyron (Drôme).

II – Une fois le schéma familial reconstitué, reste à découvrir qui sont les consorts LAGOUY, pourquoi poursuivent ils François VIEROUX et Jeanne MAILLET ?

Qui sont ils dans mon arbre familial, branche LAGOUY de mon grand père maternel, quel intérêt avait il pour poursuivre le couple VIEROUX-MAILLET ?

La suite, serait de chercher le testament dudit François AMBLARD en 1830 !

Il lègue à la femme LAGOUY des biens, lesquels ? Quelle somme, on va enquêter via les tables de successions et absences pour en savoir plus !

François AMBLARD, à son décès a légué à son épouse et à sa nièce, il est bien précisé marié sans enfant en vie.

La partie allant à sa nièce est daté du 30 septembre 1836. Problème ses deux héritages ont été désignés en sommiers douteux donc non conservés, car ils ont prit plus de six mois après son décès pour être restitués.

Les parents de François AMBLARD, François AMBLARD et Françoise BRUNEL se sont mariés le 21 novembre 1747 à Chateauneuf-de-Galaure (Drôme)

CONCLUSION : Après enquête j’ai découvert que la fameuse épouse LAGOUY était bien la nièce de François AMBLARD. Françoise AMBLARD sœur de François, a épousé Pierre BATHERNAY, le 23 novembre 1784 à Saint-Rambert-d’Albon (Drôme).

Marie Françoise BATHERNAY a épousé François LAGOUY, le 26 février 1816 à Anneyron (Drôme).

François LAGOUY (GOUY) époux de Marie Françoise BATHERNAY, était le petit fils de Claude LAGOUY et Marie COMBE, mes ancêtres, 5 fois AGP de mon grand père maternel Albert Julien LAGOUY.

Marie Françoise BATHERNAY a donc poursuivi avec son mari François LAGOUY, un des enfants de François VIEROUX et Jeanne MAILLET, mais pourquoi eux ?

A suivre …

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Questions fréquemment posées

Est-il possible de remonter une branche quand on ne connaît pas le père biologique d'un enfant naturel ?
Deux cas de figure : la mère a pu laisser des indices à l’hôpital (Hôtel Dieu de Lyon par exemple) le père biologique a pu être présent pour la naissance ou le baptême de l’enfant… Ou malheureusement parfois, le secret fut bien gardé et aucun indice divulgué…
Je suis bloqué dans mes recherches, il y'a des lacunes dans les archives y'a t'il un moyen de remonter malgré tout ?
Les archives paroissiales celles de l’ancien régime effectivement peuvent être lacunaires, en effet il est possible de remonter la piste de ses ancêtres par le biais d’autres archives (actes notariés, travaux d’historien, presse ancienne etc …)
Peut-on retrouver des documents particuliers sur des ancêtres femmes ?
Vous pouvez en effet retrouver dans certaines archives, leur certificat d’études, leur permis de conduire, leur passeport, carte de résistance etc …
Puis je espérer remonter ma lignée d'ancêtres jusqu'à charlemagne ?
La réponse est non de manière certifiée par les actes c’est impossible en revanche par les travaux des historiens concernant les recherches effectuées à travers les siècles passés, il est possible que grâce à ces travaux vous remontiez à Charlemagne mais c’est loin d’être une évidence.
Est-il vrai que nous avons tous des ancêtres nobles ou des branches nobles?
Question très fréquente en généalogie, en réalité bon nombre de personnes ont des ancêtres nobles malheureusement à cause des lacunes dans les archives il est très compliqué d’en retrouver cependant c’est souvent grâce à une ancêtre que l’on retrouve une branche noble appelée aussi sang bleu.
Comment retrouver le passé et l'histoire militaire de mon ancêtre ?

Première chose à faire, rechercher son matricule militaire, ensuite pour approfondir la carrière militaire de votre ancêtre, confiez vos recherches généalogiques à l’étude Duchamp GeneaServices.

Quelle est la différence entre une lignée agnatique et une lignée cognatique ?
Une lignée agnatique cela signifie qu’on s’intéresse à la lignée des hommes d’un individu, c’est-à-dire le père, puis le grand-père, puis l’arrière-grand-père, etc. (dans les ascendants) ou le fils, puis le petit-fils, puis l’arrière-petit-fils, etc. (dans les descendants). La lignée cognatique c’est le contraire c’est uniquement par les femmes.
est il possible de découvrir une affaire criminelle dans sa généalogie ?
La réponse est oui grâce aux articles de la presse ancienne notamment la BNF, Gallica, et bien sûr grâce à la série U des archives, il est possible de retrouver un jugement criminel concernant votre ancêtre qu’il soit victime d’un crime ou coupable.
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